Rénovation énergétique de maisons : quel bilan en termes de réduction de l’impact carbone ? - 15/09/2022

La rénovation énergétique du parc résidentiel est une priorité pour les pouvoirs publics et pour ce faire, il est essentiel que cet objectif fasse l’objet d’un suivi régulier pour statuer sur les améliorations à apporter sur l’ensemble des dispositifs mis en œuvre pour dynamiser ce projet d’envergure. L’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), dont la mission est d’informer sur la progression de l’amélioration de l’efficacité énergétique au sein du parc immobilier français, a publié le 7 septembre les résultats de l’enquête TREMI (travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles) 2020, réalisée par l’Ademe et le SDES (Service des données et études statistiques). Qu’est-ce que cette étude nous apprend concernant les réductions des émissions de CO2 conventionnelles des maisons individuelles ayant fait l’objet de travaux terminés en 2019 ?

Rénovation énergétique de maison individuelle : une forte réduction de l’impact carbone

Les résultats de l’enquête TREMI 2020, publiés par l’ONRE ont apporté des informations très pertinentes concernant les 3,4 millions de travaux de rénovation énergétique réalisés entre 2017 et 2019 au sein de 2,2 millions de maisons individuelles. Parmi celles-ci, la principale visée par l’enquête, soit la quantification des réductions conventionnelles d’émissions de gaz à effet de serre générées par les travaux, est particulièrement encourageante. En effet, l’ensemble des gestes de rénovation énergétique ont permis de diminuer considérablement l’impact carbone de l’ensemble des habitations concernées, soit de 2,1 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an.

Selon l’enquête TREMI 2020, où se situent les travaux de rénovation les plus efficaces ?

Selon ce suivi pertinent de l’ensemble des gestes de rénovation, les travaux réalisés sur le chauffage sont les plus convaincants, puisqu’ils ont permis de baisser l’impact carbone annuel de 1,4 millions de tonnes d’équivalent CO2, ce qui représente 65 % du total des réductions réalisées et par geste de rénovation, de 2 400 kg d’équivalent CO2 de baisse moyenne. Bien entendu, les travaux visant un changement de système de chauffage (pose d’une pompe à chaleur ou d’un système solaire) ont contribué à réduire davantage le émissions de GES par rapport à une démarche de transition d’une énergie fossile (fioul) vers l’électricité ou le bois. À titre d’exemple, l’installation d’une pompe à chaleur a permis de réduire les émissions de 0,6 MtCO2eq/an soit une baisse moyenne de 4 500 kgCO2eq/an par logement.

Les travaux de rénovation énergétique axés sur la toiture, les murs, la ventilation ainsi que le plancher, les ouvertures et l’eau chaude sanitaire, sont moins efficaces, même si parfois très fréquents, comme c’est le cas de ceux concernant les ouvertures au niveau desquelles les économies en termes d’impact carbone en cas de travaux s’avèrent plutôt faibles.

Toutefois, l’étude a souligné que l’efficacité se révèle aussi par le nombre de gestes de rénovation et également par le fait de rénover une maison ancienne (antérieure à 1949). Plus on en fait, notamment lorsqu’il s’agit d’une rénovation globale, soit au moins cinq gestes de rénovation énergétique, mieux c’est. Quant à la rénovation dans l’ancien, un seul geste de rénovation contribue déjà à réduire de manière significative l’impact carbone du logement.

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Rénovation énergétique de maisons : quel bilan en termes de réduction de l’impact carbone ? - 15/09/2022

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