L’audit énergétique réalisé dans le cadre de la vente d’un bien en monopropriété classé F ou G au DPE ainsi que dans le cadre d’un projet de rénovation énergétique dispose comme le DPE d’un observatoire sur le site de l’Ademe, plateforme alimentée par la collecte des données des audits énergétiques déjà réalisés. Cet observatoire de l’audit, disponible depuis le 1er septembre 2023 pour les audits dits réglementaires et depuis le 1er octobre 2023 pour les audits harmonisés (réglementaires et incitatifs) permet d’établir par l’application de filtres des graphiques basés sur des valeurs moyennes concernant différentes thématiques. Il est notamment possible de faire ressortir les caractéristiques communes des maisons individuelles considérées comme passoires thermiques (note F ou G au DPE) ayant fait l’objet d’un audit énergétique. Voici donc son résultat en date du 13 avril 2024.
Audit énergétiques et maisons individuelles F et G : localisation et surface habitable
Sur l’observatoire Audit du site de l’Ademe, plus d’une dizaine de milliers d’audits sont déposés chaque mois, ce qui a permis de comptabiliser à la date du 13 avril 2024 plus de 76 300 rapports, dont 74 332 audits de maisons individuelles de classe F ou G au DPE. Voici les données constatées en termes de localisation et de surface habitable pour ces logements :
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la région Auvergne-Rhône-Alpes comptabilise le plus d’audits de maisons individuelles F ou G (14 %) puis la région Hauts-de-France (11 %), ex-aequo avec la région Nouvelle-Aquitaine. La Corse affiche le résultat le plus faible (avec moins de 1 % d’audits de maisons de cette catégorie) suivi de la région PACA (4 %). Dans le département de l’Ain, près de 625 audits de maisons excessivement énergivores ont déjà été effectués
Audit énergétique de maison passoire thermique : déperditions, isolation, matériaux et usages
Les déperditions des maisons passoires thermiques se situent principalement au niveau des murs (36 %) et de la ventilation (22 %). La toiture ou le plafond ainsi que les portes et les fenêtres sont des postes de déperdition qui se positionnent à peu près au même niveau avec respectivement 12 % et 11 % des maisons individuelles présentant cette imperfection. 94 % des passoires thermiques disposent d’une isolation de l’enveloppe insuffisante, 5 % moyenne et 1 % bonne. Près de sept maisons passoires thermiques sur dix ont été construites avec des matériaux anciens.
La plus grosse consommation d’énergie primaire des maisons de classe F ou G résulte du chauffage (86 %) alors que l’ECS ne représente que 10 % des consommations et le poste des auxiliaires et celui de l’éclairage, 1 % chacun. L’énergie principale utilisée pour le chauffage est le fioul domestique pour 37 % des maisons, puis l’électricité (30 %), le gaz naturel (20 %) et le bois (10 %). Concernant le chauffage, les passoires thermiques disposent pour 36 % d’entre elles d’une chaudière fioul, puis de convecteurs/radiateurs/panneaux rayonnants (générateurs électriques à effet joule) pour 29 % d’entre elles puis une chaudière gaz classique (12 %) et un poêle/insert/foyer fermé/cuisinière, en majorité bois (7 %).
En ce qui concerne l’ECS, ces maisons utilisent pour la plupart un ballon électrique (62 %), une chaudière fioul (18 %), une chaudière / accumulateur gaz classique (9 %) et une chaudière / accumulateur gaz condensation (4 %). Quant à la ventilation, elle y est assurée par ouverture des fenêtres (59 %), par entrées d’air hautes et basses (16 %), par VMC SF autoréglable (13 %) et par ventilation naturelle par conduit (9 %).
Même si l’observatoire Audit donne un aperçu du profil-type des maisons considérées comme passoires thermiques, le seul moyen de connaître avec exactitude le statut de sa maison en termes de performance énergétique est de faire appel à un diagnostiqueur immobilier spécialiste en DPE et audits énergétiques, tel que Ain Diag, votre professionnel du diagnostic immobilier dans l’Ain.